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UNITE DES VALEURS
18 décembre 2015

1- DÉVELOPPEMENT DE LA SITUATION EN R.D.C

1- DÉVELOPPEMENT DE LA SITUATION EN R.D.C : Me MICHEL OKONGO LOMENA CANDIDAT PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L'ÉLECTION DE 2016 AVAIT PRÉVU CE QUI ARRIVE. JE VOUS LAISSE RELIRE CETTE LETTRE OUVERTE ADRESSÉE À MONSIEUR KABILA EN DATE DU 27 JANVIER 2015.

 

 

N.B : Le document à coté de la photo est un bordereau de transmission indiquant que la lettre a été transmise (le Sceau du destinataire faisant foi).

 

 

 

PRÉSIDENT NATIONAL

 

 

Kinshasa, le 27 janvier 2015

 

 

REMIS EN MAIN PROPRE

 

 

Son Excellence Monsieur 
Joseph KABILA KABANGE
Chef de l’Etat et Président de la République
République démocratique du Congo
PALAIS DE LA NATION
Kinshasa Gombe
---------------------------------------------

 

 

Réf. : N°0035/UV/PN/KIN/01/2015

 

 

Concerne : lettre ouverte

 

 

Monsieur le Président,

 

 

Ne pouvant vous joindre autrement, j’ai l’insigne honneur de venir par la présente, vous adresser la présente «lettre ouverte» afin de vous entretenir par écrit sur un certain nombre des sujets qui préoccupent notre pays, la République démocratique du Congo dont vous en êtes constitutionnellement le Garant en votre qualité de Chef de l’Etat et Président de la République (article 69 de la Constitution de la RDC).

 

 

Les principes directeurs régissant un Etat de droit auquel nous aspirons veulent qu’en cas de graves problèmes menaçant la Nation et l’équilibre des institutions du pays, le Président de la République consulte dans un esprit républicain, l’ensemble de la classe politique, toutes les tendances confondues, afin de requérir les avis des uns et des autres. Bien entendu pour l’intérêt supérieur de la Nation. Ce que vous n’avez jamais fait sauf lorsqu’il s’agit de débaucher ceux sur qui vous misez pour consolider votre Majorité.

 

 

Je vous informe au préalable, Monsieur le Président, que dans un esprit de transparence, je prendrai à témoin le peuple congolais notamment en mettant à sa disposition la présente lettre dans toute son intégralité au travers les réseaux sociaux et les organes de presse locale afin de souligner l’importance que mon parti, Unité des Valeurs, accorde à la confrontation des idées.

 

 

J’aimerais ensuite que vous sachiez, Excellence Monsieur le Président, que outre les dispositions constitutionnelles qui font de vous un citoyen peu ordinaire au dessus des autres dans l’exercice de vos hautes fonctions en votre qualité du Président de la République (articles 69 ; 83 ; 87 et suivants;), vous n’êtes pas plus Congolais qu’un autre Congolais dans la mesure où tous, nous sommes actionnaires pour la RDC, notre patrimoine commun dont nous partageons à part égale la souveraineté (article 5 de la Constitution de la RDC). De ce fait, les dispositions constitutionnelles vous imposent, au même titre que tous les citoyens congolais, la soumission aux lois de la République et à la Constitution de notre pays (Article 12 de la Constitution de la RDC).

 

 

Ce n’est pas parce que les circonstances vous ont imposé en 2001 la fonction suprême de l’Etat après l’assassinat de M’zee Laurent Désiré Kabila, paix à son âme, que vous devez vous permettre de diriger la RDC tantôt par défi, tantôt par délégation en donnant plein pouvoir à certains de vos proches collaborateurs n’ayant ni foi ni loi, lesquels tuent les Congolais, pillent les richesses nationales et violent les lois de la République, assurés de toute impunité.

 

 

Personne ne peut s’arroger le droit de posséder le Congo à lui seul…

 

 

Les milieux populaires dans lesquels je vis savent que, bien que vous en étiez l’initiateur, vous n’êtes pas l’architecte de la révision constitutionnelle de 2011 ni l’artisan du projet-loi controversé auteur des nombreux morts et d’importants dégâts matériels enregistrés ces derniers jours. Ce sont plutôt vos collaborateurs dont la cupidité et l’appétit excessif du pouvoir sont connus des Congolais, qui en sont les architectes ; les mêmes qui ont poussé Mobutu dans la tombe et qui sont revenus à charge utilisant les mêmes méthodes ; les mêmes ruses…

 

 

Toute fois, votre responsabilité est directement engagée en tant que Président de la République ; celui dont, selon toute évidence, le peuple congolais a confié la gestion de ce pays.

 

 

Personne ne peut s’arroger le droit de posséder le Congo à lui seul…

 

 

Monsieur le Président, depuis l’arrivée au pouvoir de l’AFDL, notre pays connait la crise la plus grave de son existence : Crise de confiance entre le peuple et ses dirigeants ; crise inter institutionnelle ; crise constitutionnelle ; crise de moralité, crise sociale ; crise de conscience et de personnalité. Bref, cette crise touche tous les secteurs de la société congolaise.

 

 

Il est plus que temps que vous y mettez fin afin que la République reprenne ses droits.

 

 

Face à l’inaction et à votre mutisme chroniques, le peuple congolais croit fermement que non seulement vous êtes le problème pour le Congo, mais vous êtes également celui qui attise le feu ; un feu qui entame et consume l’espoir de notre peuple d’Est à l’Ouest, et du Nord au Sud de notre pays. Vous êtes le problème, Monsieur le Président, parce que vous aidez le Congo qui est en dérive à couler à pic et à toucher rapidement le fond de l’abime.

 

 

Des nombreux Congolais ont trouvé la mort à la suite des violents affrontements voulus et provoqués par votre Gouvernement, auteur d’un projet de loi controversé, d’une flagrance inouïe.

 

 

Peu importe ce que vous reprochez aux Congolais tués sur ordre venant directement ou indirectement de vous, mais vous devez savoir qu’ils sont avant tout Congolais. Et même morts, ces compatriotes dont certains ont été victimes de balles perdues, méritent respect et considération. Pourquoi Monsieur le Président n’avez-vous pas déploré ces morts ni compati à la douleur des familles éprouvées notamment en adressant un message de compassion suivi des condoléances de la Nation ? Est-ce par dédain, par défi ou par méfiance envers le peuple congolais de qui vous avez reçu dès 2006, la mission de diriger le Congo ; de présider à sa destinée et de préserver la vie de chacun de vos compatriotes ?

 

 

Personne ne peut s’arroger le droit de posséder le Congo à lui seul…

 

 

Faut-il vous rappeler, Monsieur le Président, que vous n’êtes pas au dessus de Dieu qui nous a tous crée, ni au dessus de tous les Hommes.

 

 

Depuis l’avènement AFDL, notre pays déplore la disparition de plus ou moins douze millions des Congolais dont rien ne justifie la mort. Ce chiffre, c’est une fois et demi la population de la Suisse ; soit, une fois la population de la Belgique ; soit, deux fois et demi la population de la République sœur du Congo Brazzaville ; soit, quatre fois la population de la ville de Paris ; soit, six fois la population du Gabon ; ou enfin, une fois la population du Burundi ; et environ une fois la population du Rwanda.

 

 

Aujourd’hui, il n’est plus permis que la barbarie, fusse-t-elle institutionnelle puisse se permettre de verser ne serait-ce qu’une seule goutte du sang des congolais.

 

 

L’article 16 de la Constitution de la RDC stipule ce qui suit : la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie (…).

 

 

Avez-vous, Monsieur le Président le sentiment d’avoir suffisamment sécurisé le peuple Congolais ?

 

 

Dans les milieux populaires dans lesquels je vis, les Congolais sont unanimes à reconnaitre que la puissance de feu que vous aviez exhibée lors du défilé militaire du 30 juin de l’année passée est destinée plutôt à combattre les populations civiles sans défense.

 

 

Pourquoi avoir créé quatre zones de défense dans la ville de Kinshasa, et mobilisé l’armée, les chars de combat, des tireurs d’élite, ainsi que des éléments de la police en surnombre contre une population civile sans défense qui pourtant accomplissait son devoir constitutionnelle au sens des articles 63 et 64 de la Constitution de notre pays ?

 

 

Pensez-vous, Monsieur le Président que seule votre vie et celles de vos proches et collaborateurs sont précieuses et non celles des Congolais en faveur desquels vous avez juré solennellement devant Dieu lors de votre prestation de serment en s’engageant à ʺrespecter la personne humaine et à remplir loyalement en fidèle serviteur du peuple, les hautes fonctions qui vous étaient confiéesʺ ?

 

 

Monsieur le Président, voulez-vous donner aux Congolais une seule raison qui vous a poussé en votre qualité de Commandant suprême des armées (article 83 de la Constitution de la RDC) à ordonner à vos forces de tirer sur une population sans défense, de surcroit affamée ?

 

 

Personne ne peut s’arroger le droit de posséder le Congo à lui seul…

 

 

De l’avis de nos concitoyens, le sang qui a coulé le 19, 20 et 21 janvier courant a entamé le peu de confiance qu’il y avait encore entre vous et le peuple congolais.

 

 

Monsieur le Président, dans les milieux populaires dans lesquels je vis, nos populations ne cessent de dire et de répéter que vos prises de position n’ont jamais donné au peuple congolais une occasion de réjouissance. Bien au contraire.

 

 

Monsieur le Président, vous avez craché sur la mémoire de Patrice Emery LUMUMBA notamment en choisissant intentionnellement la date de 17 janvier, date anniversaire de son assassinat, pour attenter à la démocratie congolaise, car juste après le dépôt des gerbes de fleurs au monument du Héros national LUMUMBA,, les députés de votre Majorité se sont rendus dans l’hémicycle pour voter le projet de loi controversé.

 

 

Pensez-vous Monsieur le Président, que de son vivant, LUMUMBA aurait applaudi cet acte ?

 

 

Votre démarche consistant à conditionner la tenue des élections aux résultats du recensement est une provocation, car de nombreux obstacles que soulèvent la tenue dans les délais de ce recensement ne s’accordent pas quant à sa faisabilité. D’abord, parce que les décrets de 2008 et 2011 sur le recensement n’ont pas été suivis d’effet, ensuite, parce que selon l’exposé du Directeur général de l’ONIP au Sénat, il lui faudrait trouver, personne ne sait par quelle magie, une somme de 428 millions de dollars avant de commencer, et enfin, puisqu’en dépit de l’assurance apportée par Monsieur LUMANU sur sa capacité à boucler le recensement d’ici avant septembre 2016, s’appuyant sur la haute technologie, alors que l’armée et la police qui ont débuté dans les mêmes conditions, l’identification biométrique de leurs éléments débutée respectivement depuis 6 et 4 ans sont loin de terminer ;

 

 

De par votre projet de loi modifiant et complétant la loi n° 06/006 du 9 mars 2006 telle que modifiée par la loi n°11/003 du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, vous avez provoqué la colère du peuple congolais en prévision de laquelle vous aviez planifié en amont, une réaction disproportionnée, faisant des nombreuses victimes au sein de la population civile.

 

 

À ce jour, bien que visiblement la crise entre le peuple congolais et ses dirigeants, semble désamorcée, vous venez, Monsieur le Président, d’entrainer les institutions de la République dans l’illégalité, car, n’ayant une approche commune au sujet de l’interprétation de l’article 8 du projet de loi querellé, Senat et Assemblée nationale ont affiché leur divergence qui soulèvent par ricochet des nombreuses irrégularités dans l’application de l’article 135 de la Constitution de la RDC. Celui-ci a connu dans le fond, un enchevêtrement des faits contradictoires, du point de vue de la procédure ; sachant que face à la persistance de divergence entre les deux chambres des représentants autour d’un texte, c’est la position de la chambre basse qui l’emporte.

 

 

Personne ne peut s’arroger le droit de posséder le Congo à lui seul…

 

 

Aujourd’hui, vous le savez bien que moi Monsieur le Président, l’alignement du vote de l’Assemblée nationale sur celui du Sénat au terme de la procédure usuelle est une violation qui plonge les deux institutions dans l’illégalité.

 

 

À présent que vous avez tout tenté, sans succès, ne pensez vous pas Monsieur le Président, que le temps est venu où vous devez songer à vous-même ; à votre départ du pouvoir au terme de l’élection présidentielle de 2016 sans pourtant vous souciez de tous les prédateurs qui vous entourent et qui demain n’hésiteront pas à vendre leurs âmes au diable pour survivre politiquement en se ralliant aux nouveaux venus ?

 

 

Sachant qu’il vous reste exactement 692 jours pour quitter le pouvoir, vous n’avez tout simplement pas pu lire les signes de temps. Le pillage et le soulèvement populaire sont des signes précurseurs qui précèdent généralement la fin de règne. Pour n’avoir pas pu ou pas du tout voulu lire ces signes, Mobutu que vous aviez aidé les Congolais à chasser du pouvoir, paix à son âme, fut passé par là…

 

 

Personne ne peut s’arroger le droit de posséder le Congo à lui seul, car le Congo tel que défini par ses frontières lors de la conférence de Berlin, existe depuis 1885.

 

 

Il a fait son chemin, et continuera à le faire. Chaque fille et fils de ce pays ont joué au passé, tout comme au présent, un rôle pour le Congo. Vous êtes entré dans l’histoire de ce pays, et personne ne peut vous en exclure ; cependant, il est temps de laisser le Congo continuer son chemin avec une nouvelle génération, telle que prévue par la Constitution de la RDC, d’autant plus que l’Etat est une continuité.

 

 

Les milieux populaires dans lesquels je vis croient fermement que, terrorisés et intimidés par vous, vos proches et votre entourage n’osent vous dire la vérité sur l’opinion négative que les Congolais ont de vous depuis 2011, ni établir à votre attention un état de la nation dans sa version réelle.

 

 

Je vous suggère de mettre fin à un débat macabre qui a lieu présentement entre votre Majorité et certains acteurs politiques sur le nombre des morts victimes des événements tragiques de ces derniers jours. Un seul Congolais mort, constitue un drame à déplorer pour notre pays.

 

 

Monsieur le Président, sortez de votre mutisme et condamnez ce qui est arrivé aux Congolais. Même s’il s’agissait d’un seul Congolais, c’est un Congolais de moins pour la Communauté nationale. Nous devons tous déplorer sa mort.

 

 

Il est temps que la République reprenne ses droits, car personne, alors personne Monsieur le Président, n’a le monopole du peuple congolais.

 

 

Que Dieu bénisse la République démocratique du congo

 

 

Très haute considération

 

 

Bonne année 2015

 

BORDEREAU DE TRANSMISSION DU 27 JANVIER

PHOTO CAMPAGNE

Le Président National, 
Me Michel OKONGO LOMENA

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  • Créé à Lausanne, en Suisse, en date du 7 mars 2009 par Maître Michel OKONGO LOMENA, Unité des Valeurs (UV) est un parti politique de l’Opposition qui est à ce jour bien ancré à l’intérieur de notre pays la RDC et bien représenté à travers le monde.
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