MISE AU POINT DE Me MICHEL OKONGO LOMENA À L'OCCASION DE LA JOURNÉE DU 16 JANVIER.

MISE AU POINT DE Me MICHEL OKONGO LOMENA PRÉSIDENT NATIONAL DE UNITÉ DES VALEURS ET CANDIDAT PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L'OCCASION DE LA JOURNÉE DU 16 JANVIER.

MISE AU POINT

Chaque date mémorable incrustée dans le calendrier politique de notre pays devra désormais constituer pour les Congolais une occasion de recadrer les faits historiques qui y sont attachés afin d’écarter tout risque de falsification à la fois par les événements et par les volontés politiques.

Au lendemain de son accession à l’indépendance, notre pays comptait sur son calendrier politique national en tout et pour tout, deux dates historiques à savoir : 4 janvier et 30 juin.

Au fil des années se sont ajoutées d’autres dates parmi lesquelles, celle tragique du 16 janvier dont nous commémorons ce jour dans la douleur, car elle marque la fin tragique d’une vie intervenue un certain 16 janvier 2001 ; celle d’un homme qui sauva le Congo face à une meute des puissances étrangères qui, prétextant de libérer la RDC, se disputa les manettes de commande de notre pays afin de l’occuper, de l’assujettir, de le vider de toutes ses richesses, et de le dépecer pour en faire un empire issue des entités morcelées.

Ancien Président de la FORCE DE LIBERATION DU CONGO (FODELICO) basée à Khartoum (Soudan), et ayant eu en charge entre 1994 et 1996, la gestion politique entre autres, d’un personnel mixte de la FODELICO et alliés, j’ai eu une nette appréciation à la fois de mon prédécesseur à ce poste, feu André KISASE NGANDU, paix à son âme, mais surtout celle du feu Mzee Laurent Désiré KABILA qui en faisait alors partie au même titre que d’anciens rebelles d’une autre époque et fugitifs emmenés par milliers, au Soudan dans les années 1964-1965 par le Patriarche Antoine GIZENGA ainsi que par feu Christophe GBENYE. Ce fait me permet ce jour d’apporter une version améliorée de la grandeur du feu Président Laurent Désiré KABILA dont je salue la mémoire et invite l’ensemble des Congolais d’en faire autant.

En 1996, lorsque feu Maréchal Mobutu qualifia de ʺguerre d’agressionʺ l’action de l’AFDL, nous étions loin de penser qu’il en était le cas. Or, avec un peu de recul, au vu des réalités actuelles et au fil des années, nous avons fini par réaliser que la coalition des forces qui attaqua la RDC en 1996 sous le label AFDL cachait en son sein des visées expansionnistes ; et les quelques congolais qui y avaient pris part, afin de donner à l’agression une connotation nationale n’étaient que des simples figurants. Tout ceci, le peuple congolais était loin de le comprendre ; c’est ainsi que l’ensemble de notre peuple se rallia d’une manière ou d’une autre, à la cause de l’AFDL, l’y aida même à progresser sans peine de village en village ; de ville en ville ; de province en province jusqu’à prendre le contrôle de tout le pays en moins de dix mois !

Recruté comme Porte-parole pour colorer les différentes façades de la rébellion, Feu Mzee Laurent Désiré KABILA comprit en premier ce que, à l’époque, des millions des Congolais étaient loin de comprendre. Le moment venu, il s’autoproclama Président de la République démocratique du Congo depuis Lubumbashi pour faire échec à l’agenda caché de la coalition des forces étrangères. C’est ici le point focal de la présente prise de position qui invite les Congolais à reconsidérer et à donner un sens profond à la date du 16 janvier, car il ne s’agit pas de reprendre sous forme de slogan la recommandation faite par Mzee qui est celle ʺde ne jamais trahir le Congoʺ, mais il s’agit plutôt d’en faire une stricte application.

À la lecture de l’histoire et au vue de la succession des événements, il apparait clairement que Feu Président Mzee Laurent Désiré KABILA aurait certainement compris qu’il avait greffé son parti politique à un attelage très dangereux. Il aurait certainement compris qu’il était trop tard pour faire marche arrière ; qu’il fallait avancer et manœuvrer de l’intérieur pour contrecarrer le plan diabolique que renfermait l’opération. C’est ainsi qu’au moment opportun, il s’autoproclama contre toute attente, Président de la République et s’insérant dans la sphère de la prise de décisions. 

Cette action d’une grande bravoure sauva le Congo l’espace de quelques années, car l’attaque de 1998 contre notre pays révéla la nature du complot et la détermination de la coalition des Etats de la sous-région à accéder au contrôle des manettes du pouvoir en RDC.

La présente mise au point est le fruit d’une analyse personnelle qui me conduit à admettre que Mzee aimait bien le Congo, et que connaissant la cruauté des personnes avec lesquelles il s’était engagé dans la rébellion, il avait eu le courage de prendre le devant en s’autoproclamant Président de la République afin d’empêcher le contrôle absolu de notre pays par les étrangers animés par un seul objectif, à savoir : celui de déposséder le Congo aux Congolais.

15 ans après, l’assassinat du Feu Mzee Laurent Désiré KABILA, et au vu du comportement agressif de ceux qui l’avait recruté au sein de l’AFDL, les Congolais ont le droit de savoir que Feu Mzee avait mis en échec le plan d’occupation qui malheureusement est en train de refaire surface, et contre lequel nous devons combattre avec dernière énergie.

J’encourage le Sénateur YERODIA NDOMBASI à verser dans le livre de l’histoire, son témoignage personnel sur la personne de Mzee Laurent Désiré Kabila dont nous recommandons davantage l’âme au Seigneur.

Que le Seigneur Jésus-Christ bénisse la RDC !

Fait à Kinshasa, le 16 janvier 2016

Me Michel OKONGO LOMENA

Candidat Président de la République ;
Président National de Unité des Valeurs