COMMUNIQUE DE PRESSE

23 janvier 2016

COMMUNIQUE DE PRESSE

N°0032/UV/CPR/RDC/01/2016

La fracture entre les gouvernants et les gouvernés devient de plus en plus importante au sein de la société congolaise où le pouvoir de Kinshasa vient d’entamer le peu de crédit qui lui restait aux yeux des Congolais, notamment en refusant aux familles éprouvées de commémorer le 1^er anniversaire des victimes du 19, 20, 21 janvier 2015 tombées par plusieurs dizaines, sous les balles de ceux qui étaient sensés les protéger conformément aux articles 182, 183, 188 de la Constitution de la République démocratique du Congo.

Interdiction aux membres et partisans de l’Opposition de se réunir, sauf ceux de la Majorité Présidentielle au pouvoir ; attroupement des pacifistes interdits ; interdiction aux prêtres de célébrer des cultes religieux dans leurs paroisses respectives ; arrestations arbitraires des paisibles citoyens. Tel est le train des mesures arrêté par le pouvoir de Kinshasa contre la population congolaise meurtrie.

L’attitude du régime de Kinshasa est une provocation de trop, car les victimes du 19, 20 et 21 janvier sont des martyrs au même titre que Emery Patrice LUMUMBA et Laurent Désiré KABILA, car tous ont sacrifié leurs vies pour la défense de la cause nationale.

Comment peut-on comprendre que le régime de Kinshasa ait eu à commémorer à grande pompe l’assassinat de LUMUMBA et celui de KABILA, et empêcher que soient célébrés des cultes en mémoire des Congolais qui se sont ériger en barrage contre la révision intempestive de notre Constitution ?

Tout en condamnant fermement cette énième provocation du régime au pouvoir, j’appelle les Congolais à la vigilance et à plus de mobilisation contre l’arbitraire, car face aux gouvernants qui chaque jour font passer à la trappe les droits élémentaires du peuple en violation aux recommandations constitutionnelles, nous devons ériger une résistance citoyenne.

Il est à la fois intéressant et étonnant de constater que depuis un certain temps, la peur vient de changer le camp : ce n’est plus le peuple qui a peur, mais plutôt le pouvoir. Signe que le peuple congolais, souverain primaire ayant surmonté la peur, est en train de prendre le dessus sur les armes et les intimidations. Signe précurseur annonçant la fin d’une saison…

Il est cependant regrettable de constater que de par son comportement, le régime au pouvoir a poussé sans cesse le Congo dans une zone des turbulences, et chaque jour qui passe, il l’y pousse davantage au point de le projeter dans l’épicentre de la zone. Seul l’avenir ; un avenir proche fixera le sort de la République démocratique du Congo.

Que le Seigneur Jésus-Christ bénisse la République démocratique du Congo !

Fait à Kinshasa, le 23 janvier 2016