CE QUE JE VEUX POUR LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (04)

SUITE

2. ELEVAGE

L'élevage contribue à hauteur de 40% de la valeur totale de la production agricole et assure les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de près d'un milliard de personnes à travers la planète.

À l'échelle mondiale, l'élevage représente 15% de l'énergie alimentaire totale consommée et 25% des apports en protéines. Les produits d'origine animale fournissent des micronutriments essentiels que l'on ne trouve pas facilement dans l'alimentation d'origine végétale.

L'élevage, une des activités de l'agriculture, est aussi d'une importance capitale pour le développement socio-économique par la transformation des milieux urbains et ruraux ; la création d'emplois ; la production de viande et de l'engrais nécessaire à l'activité agricole d'une part et, d'autre part, peut servir de source d'approvisionnement en matières premières pour les industries alimentaires (par la fourniture de la viande, la graisse...) et non alimentaires (par la fourniture de la peau pouvant être utilisée dans la fabrication des chaussures, maroquinerie, sacoches, ceintures...).

Avec ses vastes étendues d'herbages et de savanes boisées, la RDC offre de grandes possibilités de développement de l'élevage. Les effectifs du cheptel bovin étaient estimés au niveau national à environ 11 277 130 têtes il y a quelques années. Ils sont en constante baisse depuis 1990, avec une chute de 11 % en 1993 et 18 % en 1995 avec un effet crescendo. C'est surtout à l'Est du pays (Ituri et Kivu) que le potentiel est le plus grand. Mais la pauvreté généralisée et l'importation massive des produits carnés congelés (poissons, abat, etc.) de basse qualité à des prix défiant toute concurrence (à peu près 1 USD/Kg), empêchent le développement du secteur.

Le présent programme prévoit de relancer la production pastorale et vise à atteindre le chiffre de 110 millions de bovins endéans une période de cinq ans, notamment :

-  En élaborant des stratégies de développement rural et en créant des emplois hors ferme afin d’aider ceux qui seraient incapables de s'adapter et d'être compétitifs dans un secteur en constante modernisation ; ceci dans le but de protéger les filets de sécurité que représente l'élevage pour les plus pauvres ;

-  En renforçant l'efficacité de l'utilisation des ressources naturelles du secteur et de réduire l'empreinte de la production animale sur l'environnement. L'objectif serait de veiller à ce que la croissance continue de cette production ne soit pas nocive pour les écosystèmes, la biodiversité, les terres, les ressources forestières et la qualité de l'eau, et ne puisse contribuer au réchauffement climatique.

-  En dotant la RDC des unités de transformation et de conservation de la viande bovine (abattoirs, congélation) ;

-  En mettant sur pied un mécanisme de vente et d’exportation des produits de l’élevage.

3. PÊCHE

À l’instar d’autres secteurs économiques, celui de la pêche est affecté par plusieurs années d’instabilité politique en République démocratique du Congo. Alors qu’il existe un potentiel halieutique considérable, grâce notamment aux nombreux lacs et fleuves du pays, la production reste très faible et oblige notre pays à importer plus de la moitié de sa consommation tous les ans. Pour promouvoir la production nationale, je m’engage à doter notre pays :

• des unités d’exploitations (bateaux et baleinières de pêche) affectées à la production poissonnière, notamment dans nos lacs, fleuves et rivières ;
• des unités de conservation mobiles et fixes, des poissons frais (chambres froides) ;
• des unités de transformation des produits de la pêche ;
• d’un mécanisme de vente sur le marché local et d’exportation des produits de pêche.

 À SUIVRE…