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UNITE DES VALEURS
20 décembre 2015

5-FIN- DÉVELOPPEMENT DE LA SITUATION EN R.D.C

 

5-FIN- DÉVELOPPEMENT DE LA SITUATION EN R.D.C : Me MICHEL OKONGO LOMENA CANDIDAT PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L'ÉLECTION DE 2016 AVAIT PRÉVU CE QUI ARRIVE. JE VOUS LAISSE RELIRE LA MISE EN GARDE DU PRÉSIDENT NATIONAL DE UNITÉ DES VALEURS AU 1er MINISTRE MATATA PONYO SUR LA FAUSSE COMMUNE DE MALUKU EN DATE DU 20 AVRIL 2015.
 
 
N.B : Le document à coté de la photo est un bordereau de transmission indiquant que la lettre a été transmise (le Sceau du destinataire faisant foi).
 
 
 
PRESIDENT NATIONAL
 
 
 
Kinshasa, le 20 avril 2015
 
 
 
Transmis copie pour information à :
 
 
Son Excellence
Monsieur Joseph KABILA KABANGE
Chef de l’Etat et Président de la République
République démocratique du Congo
PALAIS DE LA NATION
Kinshasa Gombe (Avec l’expression de mes hommages les plus déférents)
-------------------------------------------------
 
 
 
 
REMIS EN MAINS-PROPRES
 
 
 
Réf. : N°0122/UV/PN/KIN/04/2015
 
 
Concerne : urgence signalée
 
 
À l’attention de :
Son Excellence Monsieur Augustin MATATA PONYO
Premier Ministre et Chef du Gouvernement
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Kinshasa/Gombe
----------------------------------------
 
Monsieur le Premier Ministre,
 
 
 
Morts dans des circonstances non encore élucidées en dépit de la version des faits de votre Gouvernement, plusieurs centaines de nos compatriotes Congolais ont été fréquemment et dans l’anonymat absolu, jetés de nuit dans des fosses communes à Kinshasa, selon le Ministre provincial du Budget, Plan, Travaux publics et Infrastructures, Monsieur Robert LUZOLANO relayés par certains Ministres de votre Gouvernement ainsi que par les Communicateurs de la Majorité Présidentielle qui ont tous admis les faits, affirmant que ces procédés sont courants dans notre pays, car conformes, selon ces derniers, à l’ordonnance du Roi de Belge datant des plusieurs années avant l’indépendance de notre pays.
 
 
Face à la gravité des faits, à l’absence d’égard et de dignité, au manque d’amour et de compassion de votre Gouvernement envers les Congolais morts ou vivants, je me vois dans l’obligation de vous adresser la présente mise en garde contre ces pratiques, sachant que votre régime est en sursis aux yeux du peuple congolais, et que seule, l’adhésion de celui-ci au processus électoral en cours a retenu les Congolais, souverain primaire, de chasser du pouvoir votre régime pour, entre autres, ʺabus des pouvoirsʺ tel que cela fut le cas pour le précédant régime que vous avez succédé en 1997, lequel s’avère moins sanguinaire que le vôtre, au regard du volume des crimes commis durant ces cinq dernières décennies.
 
 
 
Ne voulant s’amender auprès du peuple congolais, votre Gouvernement multiplie les provocations notamment en minimisant et en compressant les faits pourtant dramatiques, au sujet de la fosse commune de Maluku. Cette attitude risque au fil des jours, de soulever le peuple dans un vaste mouvement de revendications populaires, que nul ne souhaite voir arrivé, afin d’exiger de votre régime, à défaut d’un départ immédiat, la vérité à laquelle il a droit d’autant plus que les Congolais ont le sentiment que vous vous moquez d’eux, et que leur sort ne vous intéresse aucunement.
 
 
 
Le mécontentement sans cesse grandissant suscité à la suite du comportement de votre Gouvernement risque de fracasser la crédibilité de Unité des Valeurs vis-à-vis de nos populations au point de rendre celui-ci incapable de contenir dans un esprit républicain nos populations à chaque fois où, faisant usage des articles 63 & 64 de la Constitution de la RDC, elles se rangent en ordre de bataille pour chasser du pouvoir votre régime ; car avons-nous estimé que seule la voie des urnes que nous avons toujours privilégiée est la mieux indiquée pour permettre à notre peuple de trancher afin de vous aider à quitter le pouvoir démocratiquement ; mais hélas, trop, c’est trop !
 
 
Votre régime devient un danger permanent pour la République ; car de fautif, celui-ci se positionne en victime là où l’ensemble de notre peuple attend de lui ce qui suit :
 
 
 
I. La vérité sur l’identité des Congolais que votre Gouvernement a mis nuitamment sous terre à Maluku et ailleurs, fussent-ils indigents ;
II. La vérité sur les conditions réelles de leur décès ainsi que d’autres informations entre autres, sur le nombre exacte des victimes depuis votre arrivée au pouvoir.
 
 
En évaluant les faits l’un après l’autre, voici ce qui se dégage :
 
 
 
1. S’agissant de termes et terminologies affectionnés par votre Gouvernement
 
 
 
Votre Gouvernement insiste sur l’utilisation du terme «TOMBE COMMUNE» qu’il affectionne tant et réfute d’autres termes utilisés au sujet du drame de Maluku.
 
 
 
ʺCHARNIERʺ ou ʺFOSSE COMMUNEʺ, peu importe le terme utilisé pour désigner les corps enfouis, il s’agit ici d’un espace sous terrain où sont enfouis 421 corps de nos compatriotes congolais morts dans des circonstances qui restent à élucider. La différence entre une tombe et une fosse étant bien établie et connue de certains, sinon de tous, je me retiens ici d’engager une polémique à ce sujet d’autant plus que selon leurs définitions respectives, on retient ce qui suit :
 
 
 UNE TOMBE est le lieu où sont déposés les restes du corps mort (humain ou animal). Ce lieu est ensuite comblé ou recouvert. Cet acte, appelé inhumation, est intentionnel au sens anthropologique et s'accompagne généralement d'un rituel. Dernière demeure : lieu où l'on enterre un mort ;
 
 
 LA FOSSE COMMUNE est une fosse dans laquelle on enterre les corps des personnes pauvres ne pouvant s'offrir une sépulture et des obsèques.
Tombe collective utilisée pour les indigents, les corps non réclamés et, lors des catastrophes, afin d’enterrer au plus vite de nombreux cadavres.
 
 
 UN CHARNIER est une tombe consacrée religieusement contenant plus d'un corps humain. Les charniers sont en général créés lorsqu'un grand nombre de personnes meurent ou sont tuées, et qu'il y a un désir d'enterrer les corps le plus rapidement possible. Cela peut se produire après une catastrophe naturelle, une épidémie, un génocide ou une guerre. (Charnier a plusieurs usages) ;
 
 
 L'ENTERREMENT ou l'inhumation est un rite funéraire pratiqué dans la majorité des cultures, consistant pour l'essentiel à l'enfouissement d'un cadavre, ou d'un cercueil le contenant, dans le sol ou dans un caveau aménagé dans le sol. Il est pratiqué dans les jours qui suivent immédiatement le décès avec la participation des parents, amis et relations du défunt, après certains rites dans un lieu de culte ou en dehors, dans un lieu généralement public, le cimetière, selon le rituel de la religion du défunt ;
 
 
 
Pour ne pas heurter la sensibilité de votre Gouvernement, je m’en vais épouser, malgré moi, votre terme préféré. Désormais je retiens ici le terme ʺTOMBE COMMUNEʺ, sachant que 421 corps de nos compatriotes s’y trouvent, et sachant également que ʺce que l’on peut penser de la réalité n’est pas plus important que la réalité elle-mêmeʺ.
 
 
2. S’agissant de la guerre des chiffres ou du nombre des corps enfouis dans la tombe commune de Maluku.
 
 
 
La Communauté nationale sait à présent de par les Ministres de votre Gouvernement invités à se prononcer à l’Assemblée nationale lors d’une séance des questions orales que ce sont plutôt 421 corps qui se trouveraient dans la tombe commune de Maluku.
 
 
 
Afficher cependant une mine satisfaisante tel que le font les membres de votre Gouvernement parce que la tombe commune contiendrait 421 corps et non 425 donne des frissons et des insomnies au point de me pousser à vous faire remarquer qu’un seul Congolais mort est un Citoyen de moins dont la mort doit affecter et interpeller tous les Congolais du sommet à la base. Et encore, faudrait-il procéder à l’exhumation de ces corps pour raison d’enquête, afin d’avoir la certitude sur le chiffre réel selon celui avancé par votre Gouvernement au sujet de la tombe commune de Maluku.
 
 
 
3. S’agissant de la provenance des corps enfouis sous terre à Maluku
 
 
Les Congolais ne croient pas en votre version des faits, estimant qu’à voir la façon dont vous avez traité ces corps, il est inadmissible que vous puissiez disposer suffisamment de l’espace à la morgue pour la conservation de ceux-ci, de surcroit indigents, au détriment des corps dont la conservation aurait été une source des revenues financières pour l’institution hospitalière. Selon toute vraisemblance, la morgue centrale de l’hôpital général provincial de référence dont la capacité maximale permettrait d’accueillir 310 corps, est appelé à faire face à un afflux de deux catégories des corps à savoir : celle de personnes indigentes moins rentable financièrement et celle des corps dont les familles payent pour la conservation.
 
 
 
Or dans les propos de votre Gouvernement, vous ne justifiez pas la présence dans cette morgue des corps dont les familles s’engagent à payer pour la conservation, et qui affluent concurremment à la morgue de l’hôpital général venant également d’autres morgues de la ville. S’agit-il d’une simple erreur de calculs ou d’une omission volontaire ?
Quoi qu’il en soit, il apparait clairement que vous avez compressé la vérité au point de l’adapter à votre ligne de défense. Le cas échéant, votre Gouvernement risque de payer cash pour ses fautes politiques.
 
 
 
4. S’agissant des conditions de la mise sous terre des corps
 
 
 
Exhumant une loi de l’époque coloniale datée des années 1950 et en l’absence dit-il d’une législation funéraire, votre Gouvernement justifie la mise sous terre des corps des indigents dans une tombe commune, oubliant que même au temps fort de la dictature du régime mobutu, la Caisse de solidarité ouvrière populaire (CASOP) distillait une prise en charge conséquente, au besoin, pour assurer entre autres, une sécurité sociale en toute dignité au bénéfice des personnes indigentes, mortes ou en vie. Ce qui aurait dû servir votre régime de jurisprudence, le cas échéant. Pourquoi votre Gouvernement a-t-il enjambé les époques pour se rabattre sur l’époque coloniale de triste mémoire qui, au delà de la dignité aux morts, restreignait la liberté des personnes vivantes à l’image de certaines dispositions stipulant que : ʺLa circulation la nuit entre 10 h. du soir et 4 h.30 du matin est interdite aux indigènes dans les circonscriptions urbaines, les centres européens, également dans les centres extra-coutumiers où un règlement a été pris à cet effetʺ ? (Les Lois du Congo Belge EN ABREGE TROISIÈME ÉDITION REVUE, S.M.F, Matadi 1943).
 
 
 
En se référant à la législation funéraire de l’époque coloniale, votre Gouvernement ignore que contrairement aux pratiques courantes en RDC, celle-ci recommandait que ʺla circonscription puisse établir un cimetière à 300 mètres au moins de la limite extrême de chaque village, à l'endroit désigné par l'autorité européenne. Le Commissaire de district ou son délégué peut ordonner pour motif d'hygiène, le déplacement d'un liageʺ. (Les Lois du Congo Belge EN ABREGE TROISIÈME ÉDITION REVUE, S.M.F, Matadi 1943).
Par ailleurs, les ordonnances de 1909 et 1957, ʺrecommandait l’inhumation dans des fosses séparées et distantes d’au moins un mètre en milieu rural et de 30 centimètres en milieu urbain. Elle devrait être couverte d’un permis et certificat d’inhumation et le mort devrait être identifié.
 
 
 
La Prise de position de votre Gouvernement à ce sujet soulève plus des questions qu’il n’apporte des réponses :
 
 
 
- En effet, puisque ne disposant de droit funéraire, votre Gouvernement se rabat expressément sur les pratiques de l’époque coloniale ; est-ce-que la tombe commune de Maluku a-t-elle respecté les prescriptions coloniales précitées ? justifie –t-il la mise sous terre des 421 corps, non loin des espaces habitables ?
- Puisque dans sa phase exécutoire, l’inhumation des corps des indigents est effectuée par le Gouvernement provincial, pourquoi celui-ci n’a-t-il pas ordonné que la mise sous terre de ceux-ci soit effectuée de jour au NECROPOLE qui est un cimetière disposant des espaces libres à perte de vue ?
- Votre Gouvernement peut-il citer une seule disposition relevant du droit funéraire qui recommande la mise sous terre des indigents, la nuit et non pas le jour ?
 
 
5. S’agissant de l’approche juridique
 
 
 
Votre Gouvernement doit arrêter de mélanger les pédales, car les conditions d’inhumation ne se situent pas à l’épicentre de cette affaire ; elles sont plutôt une conséquence d’un comportement qui serait dans un cas comme dans l’autre, responsable de la mort des 421 Congolais. Concentrer toute la communication sur le caractère lacunaire de la législation congolaise en matière funéraire ainsi que sur le manque de responsabilité plus ou moins établi des familles endeuillées relève d’une mauvaise interprétation des faits. Ce qui relève également d’un manque de responsabilité criant et d’un manquement grave pour votre Gouvernement.
 
 
 
D’autre part, soucieux de rétablir la vérité dans cette affaire tel qu’affirmé par votre Gouvernement, comment celui-ci justifie t-il le fait d’avoir institué simultanément trois commissions d’enquête à savoir judiciaire, administrative et de police sur le site de Maluku ?
Par ailleurs, les Congolais pensent que la séance des questions orales à laquelle ont été invités les membres du Gouvernement, aurait permis aux Communicateurs de la Majorité au pouvoir d’harmoniser leur communication afin d’éviter la cacophonie qui s’est installée dès la découverte de la tombe commune.
Pour une meilleure gestion de l’affaire dite de la ʺtombe communeʺ je demande à votre Gouvernement de dissocier l’approche juridique de l’approche politique afin de respecter l’indépendance de la justice et de permettre au Procureur général qui a en charge l’instruction, de travailler en toute sérénité, au risque de violer la Constitution qui prévoit que ʺle pouvoir exécutif ne peut donner d’injonction au juge dans l’exercice de sa juridiction, ni statuer sur les différends, ni entraver le cours de la justice, ni s’opposer à l’exécution d’une décision de justice. (ARTICLE 151 DE LA CONSTITUTION DE LA RDC DU 18 FEVRIER 2006).
 
 
 
Dès lors, comment comprendre que dans une affaire aussi grave que celle de la découverte de 421 corps jetés dans une tombe commune, la justice puisse être assujettie au pouvoir au point de noter que le Procureur ait à travailler sous les injonctions des politiquesʺ ?
 
 
 
La cacophonie entretenue par votre Gouvernement relayée par les Communicateurs de la Majorité Présidentielle doit certainement gêner l’instruction en cours, car des données sensibles et contradictoires sont mises à la disposition du public avant même l’audition des témoins.
 
 
6. S’agissant du caractère national de l’affliction faisant suite à l’affaire dite de la «tombe commune» de Maluku.
 
 
 
De l’avis des Congolais au sujet de la fosse commune de Maluku, les déclarations de votre Gouvernement ne répondent à aucune de ses préoccupations. Il vous appartient à présent de contredire la déclaration de Human Right Watch du 24 janvier 2015 au travers laquelle elle soulignait avoir « documenté plusieurs cas dans lesquels la police ou les militaires de la Garde républicaine ont emporté les cadavres des personnes tuées, dans une apparente tentative de supprimer les preuves des tueries. Les forces de la Garde républicaine ont également tiré sans distinction dans un hôpital… ».
Sachant que ʺtous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droitsʺ ; que ʺtous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois (articles 11 & 12 de la Constitution de la RDC du 18 février 2006) ; et que ʺles partis
politiques veillent à la consolidation de l’unité nationale, de la préservation, de la souveraineté de l’Etat congolais ; à la préservation de la sécurité et de l’intégrité du territoire nationalʺ; (Articles 5 let. c & d de la loi N° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques), j’exige du Gouvernement que la vérité soit connue de tous, car en tant que leader d’un parti politique qui aspire au pouvoir, j’ai l’obligation d’informer, et celle-ci découle de l’engagement que j’ai pris avec le peuple congolais.
 
 
 
7. S’agissant de l’approche politique
 
 
Pourquoi l’enquête administrative ordonnée par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’intérieur et sécurité avait-elle précédée sur le terrain une enquête judiciaire au risque de définir une ligne de conduite à tous les Communicateurs de la Majorité Présidentielle ? Pourquoi avoir rendu publique la séance des questions orales sachant que sur le terrain judiciaire une enquête était en cours d’instruction ? Pourquoi le Chef de l’Etat, Monsieur Joseph Kabila Kabange, garant de la Nation (article 69 de la Constitution de la RDC) ainsi que le Premier Ministre, le destinataire du présent courrier qui ont tous les deux la charge de définir la conduite de la politique de la Nation (article 91 de la Constitution de la RDC) ne se sont-ils pas exprimés en vue d’assumer et de tirer toutes les conséquences politiques de cette affaire ?
Toutes ces questions méritent impérativement une réponse…
 
 
 
8. S’agissant de l’absence d’une sécurité sociale en RDC
 
 
 
L’absence d’une sécurité sociale en faveur des personnes indigentes dans notre pays devait plutôt interpeler le régime au pouvoir au lieu de lui offrir un refuge, car même si ce fait n’a aucun lien direct avec l’affaire de la tombe commune de Maluku, l’abandon des corps dans les hôpitaux et les morgues pour cause de précarité est devenu monnaie courante dans notre pays. Loin de servir de parade, l’absence de sécurité sociale devrait plutôt interpeller votre Gouvernement qui ne dispose à ce jour d’un Ministère des affaires sociales, mais se targue d’avoir réussi à rétablir la croissance.
 
 
 
9. S’agissant de l’autosatisfaction manifeste du Gouvernement.
 
 
 
L’attitude de votre Gouvernement associée à celle de l’ensemble des députés nationaux affichée lors de la séance des questions orales du 13 avril 2015, a laissé transparaitre un comportement scandaleusement tendancieux digne d’une assemblée scindée en deux, Pouvoir et Opposition, et composée d’une constellation d’individus peu soucieux du sort de notre peuple, n’hésitant pas à se conspuer mutuellement, à hurler à tue-tête, à sauter de joie et d’humour, à taper sur du pupitre avec une main pendant que l’autre maintenait le téléphone coller à l’oreille, oubliant que l’heure est grave. Et tout cela devant une police de la séance ahurie pendant que, en pleurs, certaines familles attendent que lumière soit faite sur la disparition depuis janvier 2015 de leurs proches dont les corps seraient éventuellement parmi les 421 enfouis sous terre à Maluku. Ce comportement est déshonorant pour la République d’autant plus que l’heure est grave et en appelle à l’unité pour rechercher la vérité des faits et non à se ranger derrière un camp où un autre, car l’histoire finit toujours par rattraper les uns et les autres…
 
 
Tout Etat, tout système bâtit sur base de mensonge et de violence finit tôt ou tard par s’écrouler, car à celui qui sème le vent doit s’attendre à récolter la tempête au même titre que celui qui tue par l’épée d’autant plus que la violence appelle la violence.
 
 
 
Nous avons acquis notre indépendance sur fond des violences, et celles-ci ont marqué, étape par étape, les trois régimes qui se sont succédé au pouvoir dans notre pays. De tous les régimes, le vôtre est celui qui a causé directement ou indirectement plus de morts que les deux précédents. C’est ainsi qu’il est temps qu’on y mette fin. C’est d’ailleurs là, la raison de mon engagement en politique.
 
 
 
Figurez-vous Monsieur le Premier Ministre que dans un esprit républicain, en 2013 j’avais répondu à l’appel du Chef de l’Etat qui précisait d’ailleurs ce qui suit : ʺen procédant le 07 septembre 2013 à l’ouverture à des travaux des Concertations nationales, j’assignais aux Délégués la mission de dégager les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion interne en vue d’assurer la victoire de notre pays sur le double front de la défense de la souveraineté nationale et du développement économique et socialʺ.
 

MISE EN GARDE AU GOUVERNEMENT MATATA

PHOTO CAMPAGNE

 
 
Pour ma part, et dans un esprit patriotique j’y avais participé en donnant le meilleur de moi même et en y apportant la contribution de mon parti Unité des Valeurs. Et nous y avons réussi. C’est ce qui avait fait dire au Chef de l’Etat ce qui suit : ʺMéthodiques, les Délégués ont d’abord posé le diagnostic complet du pays, dressant ainsi un bilan de la nation sur le plan politique, économique, social et culturel, avant de formuler des recommandations visant à consolider la démocratie et l’Etat de droit et à améliorer substantiellement la gouvernance publique, et partant la vie des hommes et des institutions. Lors de la clôture des assises des Concertations nationales, j’ai salué le patriotisme et la sagesse des Délégués, ainsi que la qualité des résultats de leurs délibérations, motifs de fierté pour une nation soucieuse d’affirmer son identité en quête d’appropriation de son destinʺ (DISCOURS DU CHEF DE L’ETAT DEVANT LES DÉLÉGUÉS AUX CONCERTATIONS NATIONALES, LE 23 OCTOBRE 2013).
 
 
 
Les Congolais sont en effet en quête de l’appropriation de leur destin, et le Chef de l’Etat l’a bien compris. Comment alors osez-vous, Monsieur le Premier Ministre, lui barrer la route notamment en répondant par la violence aux revendications populaires ? En agressant et en traumatisant des servantes et des serviteurs de Dieu ? En instaurant une police politique au sein de la classe estudiantine, dans les universités ? En réduisant certains de nos militaires et fonctionnaires de l’Etat en état de mendicité face aux Citoyens démunis ?
Je ne veux pas appeler à la violence, ni utiliser la violence pour permettre aux Congolais de s’approprier de leur destin. Je privilégie par contre la voie démocratique au travers les prochaines élections afin de permettre au Chef de l’Etat que vous avez tous manipulé à tour de rôle, de quitter la scène politique démocratiquement le 20 décembre 2016.
 
 
 
Je m’en vais rappeler aux exécutants, ceux qui tuent d’autres Congolais, que désormais ils ont le droit de dire ʺNONʺ pour l’intérêt de la République, à chaque fois où ils seront appelés à exécuter un ordre illégal venant de la hiérarchie d’autant plus que l’article 28 de la Constitution de la RDC prévoit que ʺNul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal. Tout individu, tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance, lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte manifeste au respect des droits de l’homme et des libertés publiques et des bonnes mœursʺ.
 
 
 
Je me permets de relayer la voix des Congolais, qui veulent que justice soit faite, et que les coupables (commanditaires et exécutants) soient connus, interpellés, arrêtés, jugés et condamnés. A défaut, les Congolais en tireront toutes les conséquences qui s’imposent…
 
 
 
J’invite le Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE qui me lit en copie de bien vouloir faire usage du droit que lui confère certaines dispositions constitutionnelles afin de faire valoir ses nombreuses qualités d’arbitre chargé d’assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, des institutions et de la continuité de l’Etat ; du garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire ; de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux (article 69 de la Constitution de la RDC).
 
 
 
Il est vivement recommandée que le Chef de l’exécutif provincial, Monsieur André KIMBUTA YANGO puisse donner sa version des faits à la suite des déclarations du Ministre provincial du Budget, Plan, Travaux publics et Infrastructures, Robert LUZOLANO qui précisait le mardi 7 avril 2015, lors d’une conférence de presse que : «Ce qui s’est passé, l’enterrement collectif de ces personnes est une pratique courante dans la ville » ; ʺque pour les 12 derniers mois, l’Hôtel de ville a déjà assuré quatre inhumationsʺ. « Le 2 avril 2014, nous avons inhumé 83 personnes, le 8 juin 2014 ;343 personnes, le 21 décembre 2014 98 personnes, et le 19 mars 421 personnes », précisait le Ministre provincial, alors que pour sa part, le Vice Premier Ministre, Ministre de l’intérieur et sécurité Monsieur Evariste BOSHAB, précisait dans son rapport d’enquête présenté le vendredi 3 avril dernier à la presse, ʺqu’il s’agissait des indigents, gardés longtemps à la morgue centrale de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo et inhumés par l’Hôtel de ville de Kinshasa sur une demande de la direction de la morgueʺ.
 
 
 
J’exhorte la MONUSCO qui me lit également en copie de mettre à la disposition de la Communauté nationale, tous les éléments à charge et à décharge qu’elle détienne au sujet de cette affaire.
 
 
 
Saisie à titre préventif, nous attendons de la Cour constitutionnelle qui nous lit en copie de statuer le moment venu, en cas de l’implication avérée de la Police et de nos Forces armées en violation des articles 184 & 188 de la Constitution de la RDC.
 
 
 
Afin de mieux informer nos bases respectives tout comme Unité des Valeurs, l’Opposition politique et la société civile qui se nourrissent des rumeurs, je viens réaffirmer la disposition de mon parti à répondre favorablement à une séance d’information que vous voudriez bien organisée sur la tragédie de Maluku.
 
 
Au cas où vous et le Chef de l’Etat serez davantage tentés de rester muets aux signes de temps, faudra-t-il alors vous rappeler que tout pouvoir y compris les vôtres, émane de Dieu et que rien ne peut résister contre Sa volonté de le reprendre ayant constaté votre défaillance et votre incapacité respective à prendre soin de son peuple qu’Il vous a confié ?
 
 
 
En vous souhaitant une bonne réception de la présente, veuillez agréer, Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes salutations patriotiques.
 
 
Que le Seigneur Jésus-Christ bénisse la RD Congo !
 
 
Me Michel OKONGO LOMENA
Le Président National
 
 
 
COPIES CONFORMES À :
 
 
S.E. Monsieur Evariste BOSHAB
Vice Premier Ministre, Ministre de l’intérieur
Monsieur Évariste BOSHAB
Vice-premier ministre,
Ministre de l’intérieur
et sécurité
Kinshasa / Gombe
-----------------------------------------
 
 
 
Honorable Aubin MINAKU
Président de l’Assemblée nationale
Palais du peuple
Kinshasa Lingwala
-----------------------------------------
 
 
 
COUR CONSTITUTIONNELLLE
Kinshasa/Gombe
----------------------------------------
 
 
 
Général Didier ETUMBA
Chef d’Etat-major général
À Kinshasa /Ngaliema
----------------------------------------
 
 
 
Général Charles BISENGIMANA
Inspecteur général de la Police nationale
Kinshasa /Lingwala
-----------------------------------------
 
 
Monsieur Martin KÖBLER
Représentant spécial du Secrétaire
Général de l’ONU pour la RDC
Kinshasa/Gombe
-----------------------------------------
 
 
Monsieur André KIMBUTA YANGO
Gouverneur de la ville de Kinshasa
Kinshasa /Gombe
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UNITE DES VALEURS
  • Créé à Lausanne, en Suisse, en date du 7 mars 2009 par Maître Michel OKONGO LOMENA, Unité des Valeurs (UV) est un parti politique de l’Opposition qui est à ce jour bien ancré à l’intérieur de notre pays la RDC et bien représenté à travers le monde.
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